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Le Collectif, |
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Manifestation Place
du Capitole le 13/5/2000
Le Collectif contre le projet Le “quatre pages” cosigné par la Mairie de Toulouse et son concessionnaire, distribué dans les boites à lettres des quartiers riverains, appelle une réponse de notre part: - Pourquoi concentrer sur un site unique le traitement des eaux usées de la quasi-totalité de l’agglomération toulousaine? - D’autres projets ont-ils été étudiés techniquement et financièrement? - Quels critères ont conduit aux choix technologiques de Ginestous 2000 (compostage, incinération)? - Pourquoi les enquêtes publiques ont-elles été morcelées, contrairement à ce que disent le décret 93-145 et la circulaire Barnier du 27.09.93? - Pourquoi l’unité de compostage, installation classée, a-t-elle été construite et mise en service avant l’enquête publique et ce, sans permis de construire? - Et sur la fiabilité du projet …? Lors de la réunion publique du 22 mars organisée par le collectif, M.DIEBOLD, responsable de ce dossier au sein de la municipalité toulousaine, n’a répondu à aucune de ces questions. C’est pourquoi, en l’absence de réponses susceptibles de lever les hypothèques que nous avons émises, nous demandons qu’un moratoire soit adopté pour une mise à plat du projet. L’enjeu ne se résume pas uniquement à l’application des nouvelles normes en la matière. L’alimentation en eau potable et le traitement des eaux usées relèvent de la Santé Publique et du respect des équilibres écologiques qui justifient pleinement que l’on prenne le temps d’une réelle réflexion, au nom du principe de précaution. “En passant sur terre, nous ne faisons qu’emprunter la planète aux générations futures”, Antoine de Saint-Exupéry. La Mairie de Toulouse et son concessionnaire jouent au “Poker Menteur”. Le Collectif affirme: 1 – L’extension de la station a pour but d’accueillir de nouveaux clients. 2 – La station reçoit des déchets industriels de 17 communes. 3 – la zone de ginestous est inondable. 4 – le prix de l'eau a augmenté et augmentera.
1 – L’extension de la station a pour but d’accueillir de nouveaux clients.
2 – La station reçoit des déchets industriels de 17 communes. Le Contrat d’Agglomération NÝ 2 passé entre l’Agence de l’Eau Adour-Garonne et la Ville de Toulouse et son concessionnaire stipule: Article 3 – Engagements La ville et son concessionnaire s’engagent à (6éme point): faire signer avant tout raccordement d’industriel une convention, fixant en particulier les charges et volumes admissibles sur le réseau, la participation aux frais de fonctionnement et d’investissement. A ce jour, la ville de Toulouse a affirmé avoir signé environ 1500 conventions. Donc, la station reçoit bien des déchets industriels identifiés en charge et en volume comme le prévoit l’engagement, mais aussi à travers les boues issues des stations d’épuration de 16 communes périphériques (cf. dossier d’enquête d’utilité publique) chargées de déchets industriels de ces communes. 3 – la zone de ginestous est inondable. Extrait du même dossier d’enquête d’utilité publique p. 261, document d’incidence: 2.3.1.1 Modification du paysage La zone d’activité nord-ouest où se situe l’usine de dépollution de Ginestous se caractérise par une faible occupation du sol qui s’explique en grande partie par l’inondabilité de la rive droite de la Garonne, et ne correspond pas aux caractéristiques d’un quartier à vocation péri-centrale (à moins de 3 km du centre ville). La ville de Toulouse affirme que la digue construite à Ginestous protègera l’usine de toute inondation, en prenant comme référence la crue de 1875. Mais, depuis celle-ci, des digues ont été construites en amont de Ginestous et le nord de Toulouse s’est urbanisé. Ceci a modifié fortement l’hydrographie toulousaine. De telles affirmations avait été avancées pour la centrale nucléaire du Blayais. Pourtant, en début d’année, elle a été arrêtée pour cause d’inondation lors de la tempête. Et, qu’en aurait-il été si cette tempête avait été conjuguée avec un fort coefficient de marée? 4 – le prix de l'eau a augmenté et augmentera. Seuls les chiffres parlent! Le collectif se réfère à la partie de la facture relative au traitement des eaux usées par l’usine de Ginestous. Evolution des tarifs assainissement: 1989 (gestion directe Mairie de Toulouse): 3,5600 F/m3 1990 (1ère année concession CGE) 4,1948 F/m3 1999 ( 10ème année concession CGE) 5,9635 F/m3 Augmentations en pourcentage - 1ère année: 17.831 % - 11ème année: 67.514 % - en francs constants (sur 11 ans avec une inflation de 20%): 39,595 % D’ici fin 2003 l’incidence des travaux de Ginestous 2000 sera de 1,50 F/m3, chiffre Mairie de Toulouse et CGE, soit 25,153 %. Les chiffres sont réels (consultez vos factures). A vous de juger! Nous souhaitons que, dans le cadre d’un service public concédé, la transparence soit faite également quand au prix de l’eau et que les augmentations soit justifiées économiquement (coût d’exploitation, investissements, compte de résultat …) Nous pensons que ces informations sont indispensables pour comprendre les raisons du combat du collectif. Il existe des solutions alternatives, leurs études n’ont pas été présentées. Seule la mobilisation du plus grand nombre permettra d’obtenir un moratoire et la ré-étude de ce projet. Pour obtenir la certitude que les solutions technologiques retenues seront les meilleures quant aux conséquences environnementales et financières pour la population de l’agglomération toulousaine, le collectif a organisé une manifestation place du Capitole à Toulouse le samedi 13/5/20000. NON aux NUISANCES, notamment olfactives, NON à l’INCIN+RATEUR sur le site de Ginestous, NON à l’EXTENSION de la plate-forme, IMPOSONS LE MORATOIRE |
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